Étrange étreinte
Étrange étreinte érotique après-midi
La pointe de mon sein s’en souvient
Celle de mon crayon devient con.
Muse fétiche elle est toile inédite,
Dans l’attente d’un peintre
En dilettante qui se pinte
De funambules préambules
Et ne dit rien
D’une main délicate
Il décadenasse
Sa curieuse mallette,
En extrait sa palette
Aux effets contrastes
Et les instruments
De son humeur:
Le désir,
A faire peur
Puisant dans un rythme
Cruel et doux, pleine mer,
Le geste net exotique
S’exécute
Selon des rites-
Pratiques singulières
qui s’aiguisent
A la vertu
De belles chutes
D’un pinceau fin
Au dessein
Paroxystique
D’infimes caresses
Au lieu forteresse
Dessinent des dons
Pour l’obsession-
Tandis que prince
De la surprise
En province
Exquise
Il en pince
Rondement
Pour ses seins
Au cliquetis tintant
De l’excitant attachement,
Le foulard soyeux
De l’aveuglement
La porte nue et tendue
Sans souci à sa merci
Puis le coquin se fend soudain
d’un « au plaisir » sadien
Et satisfait de son larcin
Il repartit sans faire de bruit.