Sans titre
Je te compare aux quatre saisons,
Pas celles de Vivaldi, mais les miennes
Cette douce sensation de se sentir à l’unisson
Au son d’un quatuor aux valses de Vienne.
Comme il se fait attendre, se jouant de notre patience
Tel un invité que l’on attendait plus,
Il arrive enfin comme une divine providence
Le printemps, ce remède aux mille vertus.
Puis, c’est une explosion d’amour et de lumière
En été tout chante et s’exalte, la vie est là
Nous marchons à contre-courant de la rivière
En laissant sur l’herbe fraiche l’empreinte de nos pas.
Le jour perd en intensité mais ta beauté encore résonne
Tout est couleur, du sol à la voûte céleste
C’est un peu toi, ma femme aquarelle, belle d’automne
Je veux juste simplement que tu restes
Enfin l’hiver, aux immensités blanches
Rien n’est couleur, juste un silence consistant
Quelques bruissements de pas en ce dimanche
Les tiens, les miens, à jamais figés en cet instant.
Robin Wood